(2/4): L'anthropocène : par-delà nature et culture, Montaigne," à sauts et à gambades" (2/4) : De la diversion, Adieu l’enfance (1/4) : Lyotard, l'enfance n'a pas d'âge. Le taux est descendu à  30 % lorsquâon leur ordonnait de lui prendre la main et de le contraindre par la force à la poser sur une plaque spéciale. En 1977, en Jordanie, Shanab et Yahya testèrent le paradigme de lâobéissance auprès dâenfants, filles et garçons, âgés de six à seize ans. Il convient dâinterrompre ici notre bilan quantitatif pour faire quelques remarques sur la manière dont les sujets ont généralement réagi à la situation. Il aurait provisoirement mis en sourdine les réticences que lui opposait sa morale personnelle afin dâÅuvrer au bien commun par la puissance dâinstruction de son expérience. Là -bas, nous obéirons volontiers au vendeur qui nous demande de nous tenir debout en chaussettes, mais nous nous y refuserons dans une banque. La seconde grande accusation éthique est beaucoup plus concrète puisquâelle concerne la souffrance infligée aux sujets. Télécharger Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité PDF Fichier - Le savant en blouse blanche vous ordonne d'appuyer à nouveau sur le bouton d'augmenter encore le voltage. Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité S.Milgram, préface de M. Terestchenko, postface de M. Fazzi Édition La Découverte, Hors Collection Zones, 2013 Résumé : Ce livre, d'une centaine de pages, reprend Il se peut que nous nous trompions, mais câest la racine même de notre expression personnelle qui est compromise lorsque les certitudes que lâon nous demande dâaccepter ne coïncident pas avec les certitudes que nous éprouvons. Il ne peut plus faire intervenir le mécanisme de déni. Les jeunes entre six et seize ans, sans grande différence dââge ou de sexe, semblent donc tout aussi enclins à lâobéissance que les adultes, voire davantage. Dans les situations de distance, il est plus difficile pour le sujet de prendre conscience de la relation qui existe entre ses propres actions et leurs conséquences pour la victime. Sa réflexion est intéressante en ce quâelle nuance lâoptique situationniste. Le sujet ne considère plus lâacte dâabaisser lâinterrupteur comme pouvant faire lâobjet dâun jugement moral, puisquâil ne lâassocie plus aux souffrances de la victime. Il va sans dire que le sujet B, la victime, ne souffre pas réellement, mais est complice de lâexpérimentateur. Certains philosophes et sociologues sâaccordent à dire que le prétendu déclin apparent de lâautorité masque en réalité aujourdâhui lâexistence de servitudes beaucoup plus discrètes. Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité. Le matériel utilisé était identique à celui de Milgram, à cela près que le voltage nâapparaissait pas sur la console, mais quâau-dessus des trois derniers curseurs étaient représentées des têtes de mort. Si Y suit lâordre donné par X, nous dirons quâil a obéi à X. Sâil ne suit pas lâordre donné par X, nous dirons quâil a désobéi. Une dose quotidienne de culture et de savoirs. Un des sujets de lâexpérience à distance déclara : « Câest drôle comme on commence vraiment à oublier quâil y a un gars de lâautre côté, même si on lâentend. La victime disait quâelle était cardiaque, les sujets nâen continuaient pas moins à lâélectrocuter à notre commandement. Le niveau dâobéissance fut le plus bas jamais observé, puisquâil ne dépassa pas les 28 % note. Il fit preuve dâune curieuse dissociation entre ses paroles et ses actes. Ce faisant, ils concourent à la « banalisation du mal note ». Jusquâoù une personne serait-elle prête à aller si elle était placée sous les ordres dâun expérimentateur ? Elle contraint son comportement et peut le pousser dans une certaine direction. tantôt par un homme. Toutefois, si dâaventure surgit un désaccord entre les représentants de lâautorité, ce conflit est de nature à totalement paralyser lâobéissance des sujets, ainsi quâil apparut dans lâexpérience 15 qui introduisit cette variante. Cela suggérait que la perception saillante de la victime avait pu réguler, à un certain degré, le comportement du sujet. Télécharger Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité PDF Livre Stanley Milgram - Le savant en blouse blanche vous ordonne d'appuyer à nouveau sur le bouton d'augmenter encore le voltage. Elle fut menée par deux chercheurs, Ancona et Pareyson : le taux dâobéissance atteignit 85 %. Il ajoute que cette interprétation néglige les déterminants individuels de la soumission et souscrit à une position « situationniste » bien trop univoque note. Le taux dâobéissance en serait-il affecté ? La présence proche, visible et concrète de la victime exerce une importante force pour contrecarrer le pouvoir de lâexpérimentateur et susciter de la désobéissance note. Cette série se composait de quatre situations expérimentales. Enfin, Schurz mit au point, en 1985, une expérience dans laquelle le rôle de lâélève était endossé par une femme à laquelle le moniteur devait infliger des vagues dâultrasons supposés détériorer la peau sâils étaient utilisés à forte intensité. Que... Voir plus. Dans la variante 13, câest un individu ordinaire qui fut désigné pour donner les ordres, remplaçant au pied levé lâexpérimentateur appelé au téléphone pour une tâche urgente. Non, Monsieur. title: experience sur lobeissance et la desobeissance a lautorite poches sciences-pdf-esleldalps-19-6 author: michael owens subject: experience sur lobeissance et la desobeissance a lautorite poches sciences-pdf-esleldalps-19-6 Ces protestations eurent cependant bien pour effet dâabaisser la moyenne du choc le plus élevé et créèrent une plus grande disparité dans le comportement des sujets. Lâintérêt de cette expérience est dâavoir mis en évidence la prégnance des rapports hiérarchiques au sein de lâinstitution hospitalière. Le fait est intellectuellement saisi, mais pas ressenti. Lobéissance et le conformisme à lautorité sont essentiels au fonctionnement de la société et des organisations. Nous utilisâmes dâabord des protestations modérées, qui se révélèrent inefficaces. De fait, ce furent plus dâun millier de personnes, de sexe masculin (à une exception près), appartenant à toutes les couches de la société, qui, dans les mois suivants, allaient participer à son étude sur lâobéissance. De Michel Tereschenko ; postface de Mariane Fazzi ; trad. Câest en ce sens que lâon peut parler dâautocontrôle. Lâobéissance, quant à elle, doit être intériorisée par le sujet de sorte à résonner en lui comme une loi quâil sâest rationnellement prescrite. Dès que le sujet a le choix du niveau de choc à administrer, il sâen tient à des châtiments de faible intensité. Il voit en lui-même un simple instrument destiné à exécuter la volonté dâautrui note. Elles confirmèrent assez largement, avec des variantes spécifiques, les premières observations. « Vous devez continuer », répète la voix. Si lâexplication « situationniste » apportée par le producteur est sans doute trop unilatérale, il nâen demeure pas moins que la situation conserve une importance non négligeable pour déterminer les agissements des sujets. Leur désobéissance faisait appel à une stratégie de dissimulation, de mensonge, non de contestation et de résistance ouverte. Qui plus est, en lâabsence de lâexpérimentateur, les sujets faisaient montre dâun comportement intéressant, quâils ne manifestaient pas sous sa surveillance. Beaucoup indiquèrent quâils nâauraient pas électrocuté lâélève si les expériences sâétaient déroulées ailleurs. ces expériences confirment un fait essentiel : le facteur déterminant du comportement est lâautorité bien plus que lâordre en soi. En une vingtaine dâannées, le taux dâobéissance a relativement peu varié (à lâexception des résultats obtenus par Kilham et Mann). On utilisa la même répartition par âge et par occupation professionnelle quâà Yale, et le même personnel. [Le sujet refuse dâenvoyer la décharge. Face à vous, vous pouvez voir l'homme se tordre de douleur et crier à chaque nouvelle décharge électrique. Cette perspective convient sûrement parfaitement au traitement des pulsions blessées qui se révèlent sur le divan dâun psychanalyste, mais, dès lors que nous voulons comprendre lâaction dans de plus larges contextes, nous devons prêter attention aux situations dans lesquelles les motifs sâexpriment. Lorsque quelquâun est mal à lâaise, tendu ou stressé, il essaie dâagir pour mettre fin à cet état désagréable. à mon sens, il faut combiner ces deux perspectives pour pleinement comprendre lâaction dâun sujet. Vous voulez que je continue ? On peut en distinguer trois principales. Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité. Chez quinze de ces sujets, on observa des crises de fou rire majeures et incontrôlables. Cette capacité de sâaffirmer comme sujets « conscients, libres et autonomes note » nâest pas déterminée a priori, pas plus que ne lâest notre propension à la cruauté â bien au contraire, elle peut être construite et renforcée par lâéducation. Ces thèses représentent un douloureux changement dans ma pensée ; et puisquâelles ne proviennent que de lâimpact répété dâobservations directes, je ne me fais aucune illusion sur le fait quâelles puissent être acceptées en général par des personnes qui nâont pas eu la même expérience. Ces variations expérimentales conduisent à invalider lâagressivité en tant que facteur dâexplication. Les décharges de 90 et 105 volts provoquent des réactions similaires et, à  120 volts, la victime crie à lâexpérimentateur que les décharges commencent à lui faire mal. Cette situation fit plus que souligner la difficulté technique de trouver un protocole expérimental opérationnel : elle montra que les sujets étaient bien plus disposés à obéir à lâautorité que nous ne lâavions initialement supposé. Ce type de réactions, ainsi que le taux particulièrement élevé dâobéissance, a fait dire aux instigateurs du « jeu de la mort » que « nous obéissons à la télévision davantage quâà nâimporte quelle autre instance note ». Nos sujets peuvent considérer quâun laboratoire est aussi compétent quâun autre, dès lors quâil sâagit dâun laboratoire scientifique note. Mon Dieu, je ne sais pas quoi faire. Ce rire était totalement déplacé, voire bizarre. Ainsi que le souligne Nicolas Guéguen, « dans la mesure où ces recherches ont été faites dans des pays à culture parfois très contrastée et à des périodes qui sâétalent sur plus de vingt ans à partir du moment où Milgram a réalisé ses premières publications, on est en droit dâadmettre quâil y a une propension, sinon universelle, tout au moins intercontinentale et interculturelle à obéir, même pour commettre des actes contraires à sa morale note ». Ce chiffre montre que, là encore, lâagressivité nâest pas un facteur dâexplication probant. Milgram souhaitait donner une « plus grande intensité humaine » aux expériences menées par Asch, et il en vint à se poser la question qui sera à lâorigine du protocole expérimental organisé par la suite : Je me demandais si des groupes pourraient exercer une pression telle sur une personne quâelle exécuterait un acte [â¦] peut-être en agissant de façon agressive envers une autre personne, par exemple en lui administrant des chocs de plus en plus sévères [â¦]. Achetez neuf ou d'occasion Mais cela nâest pas forcément vrai pour la présente étude. Dans la première variante, dite de « feedback à distance », l’élève (« M. Wallace ») est installé dans une pièce contiguë, de telle sorte que ses réactions ne peuvent être ni vues ni entendues, ses réponses apparaissant sur un écran. On ne décèle pas, en tout cas, de tendance nette à lâévolution. le coût de la désobéissance, pour celui qui sây résout, est lâimpression corrosive de sâêtre rendu coupable de déloyauté. À 300 volts, il frappe violemment sur les cloisons et, à partir de 315 volts, il cesse de répondre et les coups s’arrêtent. En lâabsence de protestations de lâélève, pratiquement tous les sujets, après en avoir reçu lâordre, allumaient sans état dââme tous les interrupteurs du générateur, sans paraître outre mesure perturbés par les indications verbales (« Décharge très intense » et « Danger : décharge extrêmement forte »). Milgram annonça la fin de ses expériences dans une lettre du 1er juin 1962 adressée au président de lâuniversité : Je souhaite vous annoncer mon départ du laboratoire dans le sous-sol de Linsly-Chittenden. Vous lâentendez hurler ? Signaux empathiques. Lorsque le sujet était une fille, lâ« élève » se trouvait être une jeune fille de seize ans ; à lâinverse, quand il sâagissait dâun garçon, la victime était jouée par un autre garçon de onze, treize ou quinze ans. 80 % des participants ont obéi aveuglément. En conséquence, quand Mantell mit en place son expérience à Munich, en 1971, il pensait obtenir des résultats bien plus faibles. Quand la position de la victime demeure constante par rapport au sujet, mais quâon éloigne lâautorité, il est plus facile au sujet dâarrêter lâexpérience. Quelles sont les limites dâune telle obéissance ? Ils avaient également prédit que, au vingtième palier électrique, seuls 3,73 % des sujets obéiraient toujours, et enfin que seuls un peu plus de 0,1 % des sujets infligeraient la décharge électrique la plus forte du générateur. Face à vous vous pouvez voir l'homme se tordre de douleur et crier à chaque nouvelle décharge électrique. à135 volts, des grognements de douleur se font entendre et, à  150 volts, la victime sâécrie : « Expérimentateur, sortez-moi dâici ! Quels motifs trouve-t-on derrière les comportements dâobéissance et de désobéissance ? Ces postulats, conformes au sens commun, seraient-ils confirmés par le comportement effectif des individus ? Lâacte dâenvoyer une décharge électrique sâinsère dans une expérience sur lâapprentissage, conçue en apparence pour étudier lâeffet de la punition sur les capacités de mémorisation. La répartition était chaque fois la suivante : 40 % de travailleurs qualifiés et non qualifiés, 40 % dâemployés de bureau et de professionnels de la vente et du commerce, et 20 % de professions libérales. On vous a dit que c'était une expérience scientifique. Si le sujet trouvait nécessaire dâéviter le regard de la victime en obéissant à lâexpérimentateur, la réciproque serait-elle également vraie ? De même, quand on bande les yeux de la victime dâun peloton dâexécution, le but manifeste est certes de réduire le stress de la victime, mais cela pourrait avoir la fonction latente de diminuer le stress du bourreau. Le sujet est conscient, mais seulement de façon conceptuelle, que ses actions infligent de la douleur à une autre personne. Lâenvironnement factice de lâexpérience sert donc de base à ces critiques pour contester la validité scientifique du paradigme. Dans les situations de proximité, où lâon rapproche la victime de lâaction qui cause sa douleur, lâunité phénoménologique est plus marquée. « Caine » note. Pendant les entretiens suivant lâexpérience, on demandait aux sujets dâévaluer sur une échelle de 1 à  14 leur nervosité et leur tension au moment où lâexpérience atteignait son intensité maximale (figure 2). Par nécessité, les sujets étaient placés dans des situations difficiles et il était impératif de prendre des mesures pour sâassurer de leur équilibre avant de les laisser quitter le laboratoire. Il est en train de hurler, dans cette pièce là -bas. Il a joui abusivement de sa position dâautorité pour faire pression sur eux et les voir commettre des actes inhumains. Nous fîmes donc une série dâexpériences pour étudier de près ce genre dâeffet. Mais, dans la situation présente, alors même que la tension est extrême, de nombreux sujets sont incapables dâagir pour se délivrer de cette tension. Télécharger Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité PDF Fichier Stanley Milgram - Le savant en blouse blanche vous ordonne d'appuyer à nouveau sur le bouton d'augmenter encore le voltage. Si plusieurs sujets étaient réunis ensemble, ne seraient-ils pas incités à trouver dans la présence des autres une plus grande force pour se rebeller et résister à une autorité cruelle ? Les résultats des réplications de lâexpérience de Milgram ne correspondent en aucune façon à ces postulats idéologiques caricaturaux. Dans lâune des expériences (groupes pour la désobéissance), deux des acteurs sâarrêtaient brusquement au beau milieu de lâexpérience. Dans son ouvrage La Passion de détruire, Erich Fromm explique que la construction de lâexpérience déforme complètement le comportement des individus. Désireux de se tourner vers un domaine de recherche moins théorique, il obtint une bourse pour lâuniversité Harvard où, après quelques difficultés (liées à sa formation antérieure), il fut admis en 1954 au département des Relations sociales. Chacune de ces interrogations pourrait à elle seule constituer un sujet de recherche et peut aisément trouver place dans la procédure expérimentale générale décrite ici. 90 % des sujets leur emboîtèrent alors le pas et tinrent tête à lâexpérimentateur. Diana Baumrind note met directement en cause la morale du chercheur. Si, dans les conditions de proximité, le sujet se trouve mieux à même dâobserver la victime, lâinverse est également vrai. Dans cette étude, les termes « obéir » et « désobéir » renvoient uniquement à lâaction explicite du sujet, sans rien préjuger des motivations ou des états émotionnels qui peuvent accompagner cette action note. Décharge de 195 volts envoyée. Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité (Poche / Sciences humaines et sociales) | Fazzi, Mariane, Milgram, Stanley, Terestchenko, Michel | ISBN: 9782707194732 | Kostenloser Versand für alle Bücher mit Versand und Verkauf duch Amazon. Au cours de sa riche, quoique relativement brève carrière académique, Stanley Milgram â il est mort à cinquante et un ans dâune crise cardiaque â entreprit de nombreuses recherches dans les champs les plus divers de la psychologie sociale. Par contre, elles ont éprouvé dans lâensemble un conflit dâune intensité supérieure note. Découvrez de nouveaux livres avec festival-beaumont.fr. Pendant un bon bout de temps, je ne pensais plus quâà allumer les interrupteurs et à lire les mots. ». Face à vous vous pouvez voir l'homme se tordre de douleur et crier à chaque nouvelle décharge électrique. Lâexpérimentateur est également un simple rouage dans le dispositif mis en place et il nâest pas injustifié de se demander si Milgram lui-même nâa pas été pris au jeu de sa propre expérience au point de ne plus pouvoir en arrêter le déroulement. Les sujets qui considèrent lâobéissance comme une attitude conditionnée au respect de certaines valeurs sont les plus à même de désobéir, car ils sont en mesure dâopposer à lâautorité à laquelle ils sont confrontés une autre autorité, à leurs yeux plus légitime, quâils placent sur un plan moral. Enfin, cette tension peut aussi attester que les sujets vivaient lâexpérience comme étant réelle. On a déjà mentionné que ce conflit oppose les exigences de lâexpérimentateur, qui ordonne au sujet de continuer à infliger les décharges électriques, aux exigences de lâélève, qui exige de façon de plus en plus pressante que lâon mette un terme à lâexpérience. Selon Holfing, si la plupart dâentre elles avaient conscience dâenfreindre les règles procédurales, câest par déférence envers le médecin quâelles acceptaient dâexécuter sa volonté. Expérience sur l'obéissance et la désobéissance à l'autorité. Dans toutes les expériences précédentes, quelles que soient les variables introduites, le rôle de chacun des protagonistes était fixé de façon immuable. Afin de mieux tolérer les problèmes liés au travail (contrainte dâefficacité, précarité, rythme de plus en plus soutenu) qui peuvent constituer de véritables souffrances, les individus peuvent tomber dans le déni et fabriquer une idéologie défensive note. Ces remarques sont dâordre intuitif et se sont imposées à moi après avoir vu de nombreux sujets réagir à la pression de lâautorité. En lâoccurrence, le caractère « scientifique » de lâexpérience suffisait à assurer son bon déroulement, quelle que soit la nature, privée ou publique, de lâorganisme responsable. Des preuves indiscutables montrent que lâimmense majorité des sujets, quâils soient obéissants ou rebelles, perçurent les réactions de la victime comme authentiques. Dans la vie quotidienne, lâobéissance et la désobéissance sâexercent la plupart du temps en relation avec des groupes. La célébrissime " expérience de Milgram " a fait couler beaucoup d'encre, inspirant critiques, militants, cinéastes ou romanciers. Le sujet pouvait donc la voir et lâentendre, et on ajoutait des signaux vocaux. Certaines ont été discutées brièvement ci-dessus, et dâautres rapports plus détaillés suivront. Selon lui, la perversité de lâexpérience vient du fait que les sujets sont activement encouragés à commettre des actes que lâexpérimentateur sait immoraux. Il ne semble pas y avoir non plus de corrélation entre le taux de soumission et lâannée de la recherche note. Nous fîmes des expériences complémentaires avec des sujets femmes, ainsi quâavec un dispositif mettant en scène les effets de lâautorité duale, impunie et conflictuelle. Les expériences de Bridgeport étaient conduites par une entreprise ne payant pas de mine et sans aucune référence. Expérience sur lâobéissance et la désobéissance à lâautorité. Il est possible que lâefficacité des ordres donnés par lâexpérimentateur dépende en grande partie de leur contexte institutionnel. On peut dénoncer, avec de fortes raisons, les modalités de cette expérience, mais on ne peut regretter ce quâelle nous apprend sur nous-mêmes, sur la nature perverse de certaines relations sociales et sur les conclusions quâil y a lieu dâen tirer. Bien entendu, de nombreux sujets auront abandonné lâexpérience avant dâen arriver là . Cela peut expliquer les conclusions de lâexpérience dans les situations de distance et de proximité. Décharge de 180 volts envoyée. Les sujets se voyaient expliquer par ce dernier quâils allaient participer à une étude sur la mémoire â ce quâils savaient déjà . Les expériences de cette série montrent que la présence physique de lâautorité est un facteur important de lâobéissance ou de la désobéissance du sujet. La célébrissime " expérience de Milgram " a fait couler beaucoup d'encre, inspirant critiques, militants, cinéastes ou romanciers. Un groupe rassemblant lâexpérimentateur et le sujet commence à se former, duquel la victime est exclue. Le rôle du moniteur y était dévolu à une étudiante de dix-neuf ans accompagnée de deux assistants : 87,5 % des sujets menèrent lâexpérience à son terme. Dans les entretiens menés à la suite des expériences, plusieurs participants firent remarquer que le lieu de lâexpérience et lâégide sous laquelle elle se déroulait leur inspiraient confiance en lâintégrité, en la compétence et dans le caractère louable des buts du personnel. Choc très légerâ ;⦠le commutateur à lâextrême droite â15. Ce nâest pas le sujet obéissant, mais bien lui, le rebelle, qui éprouve les douloureuses conséquences de son action note. John Sabini, Michael Siepmann et Julia Stein note observent en effet quâil nâest pas nécessairement juste dâaffirmer que lâexpérience de Milgram révèle la supériorité des causes situationnelles sur les causes dispositionnelles, liées à la personnalité des sujets. Dans ce texte, nous décrivons une expérience qui vient de sâachever à lâuniversité Yale, dans laquelle on étudie de façon expérimentale une expression particulière de ce conflit. Câest pourquoi la condition de la liberté passe, partout et toujours, par un scepticisme constant et généralisé à lâencontre des règles que le pouvoir veut imposer note. La personne arrive au laboratoire avec des dispositions bien ancrées envers lâautorité et lâagression, mais elle se trouve en même temps empêtrée dans une structure sociale tout aussi concrète que les autres éléments de la situation. Lâouvrage de Christophe Dejours Souffrance en France décrypte les mécanismes de servitude dans la vie professionnelle note : le régime néolibéral dans lequel nous vivons conduit les gens à tolérer et même à justifier lâinjustice sociale. Dès leur arrivée dans le luxueux laboratoire universitaire Interaction, les sujets étaient introduits auprès de deux hommes : le premier, un Américain dâorigine irlandaise de quarante-sept ans à lâallure rondouillarde et sympathique, « M. Wallace », était soi-disant un autre volontaire â en réalité, il sâagissait de lâun des deux assistants de Milgram (son vrai nom était James McDonough) qui allait jouer le rôle de lâ« élève » (learner) â par la suite, câest par cette qualité anonyme quâil sera appelé ; lâautre, le second assistant de Milgram, un homme de trente et un ans au maintien sec et austère, John Williams, se présentait, revêtu dâune blouse grise, comme le responsable qui allait diriger lâexpérience (désormais appelé lâ« expérimentateur »). Mais Milgram arguera, tout dâabord, quâune « excitation momentanée » ne constitue nullement un véritable mal. En complément à ce bref texte fondateur, l'un des premiers comptes rendus de l'expérience publié en 1965 par son concepteur, cette édition propose de revenir de façon critique, plus de quarante ans plus tard, sur la longue histoire des interprétations et des débats auxquels cette expérience a donné lieu ainsi que sur les présupposés philosophiques qui la sous-tendaient. Nostradamus répond, Césars 2021 : Dupontel multiprimé, la diversité en étendard, Réécouter Cours particulier (3/80) : Delphine Horvilleur : "Quand la mort surgît, raconter la vie est tout ce qu’il nous reste", Cours particulier (3/80) : Delphine Horvilleur : "Quand la mort surgît, raconter la vie est tout ce qu’il nous reste", Réécouter Livres cultes pour lecteurs rebelles (4/4) : Moi, Christiane F. Le flip des adolescents, Livres cultes pour lecteurs rebelles (4/4) : Moi, Christiane F. 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